L’ergonomie cognitive contribue à l’amélioration des conditions de travail en aidant à limiter la surcharge mentale et en facilitant les usages des outils numériques conçus en cohérence avec les capacités de raisonnement humain.
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TogglePrincipes de base de l’ergonomie cognitive
L’ergonomie cognitive s’appuie sur l’ajustement des outils et du cadre professionnel aux aptitudes mentales des individus dans le traitement de l’information. Certains grands repères peuvent être mis en avant :
- Alléger la densité d’informations : Diminuer le volume des données consultées en simultané peut réduire la fatigue mentale progressive.
- Organisation claire des outils numériques : Des interfaces structurées tendent à faciliter la prise en main et peuvent limiter les erreurs d’usage.
- Réduction des éléments perturbateurs : Repenser l’environnement pour limiter les interruptions fréquentes peut favoriser la concentration.
On peut mentionner des outils comme Trello ou Notion qui présentent les informations de manière structurée, rendant la planification de sujets complexes plus facile à gérer. Ces exemples ne sont qu’un aperçu des moyens utilisés pour mieux adapter les environnements professionnels aux réalités cognitives des utilisateurs.
Effets recensés sur le travail
Inclure l’ergonomie cognitive dans les méthodes de gestion du travail peut avoir plusieurs effets mesurables :
- Facilitation des tâches : Réduire le besoin de chercher des éléments disséminés ou d’effectuer des corrections fréquentes permet un gain de temps non négligeable.
- Réduction de la tension mentale : Un cadre plus ordonné semble diminuer certaines formes de pression psychologique.
- Amélioration de la coordination entre collègues : Un usage partagé d’outils bien conçus contribue à la clarté dans la gestion collective des projets.
Voici un retour d’expérience d’un collaborateur d’une structure ayant changé sa méthode de gestion interne : « Depuis que nous utilisons des outils comme Slack et des tableaux Kanban, mes journées sont plus structurées, je peux mieux suivre mes tâches prioritaires, et cela se ressent sur ma tranquillité d’esprit. »
Comparaison des approches
Le tableau ci-dessous présente des observations tirées du terrain sur les outils intégrant les logiques cognitives comparés aux pratiques anciennes :
Critères observés | Approches orientées ergonomie | Méthodes classiques |
---|---|---|
Charge mentale | Souvent réduite grâce à une visualisation épurée | Peut être accrue par des outils lourds ou peu intuitifs |
Organisation du travail | Facilitée par des supports de gestion clairs | Complexifiée par des procédures dispersées |
Satisfaction au quotidien | Observée de manière croissante | Variable selon les individus et les tâches |
Liens avec les neurosciences
Les sciences cognitives apportent des éléments concrets pour mieux comprendre les mécanismes mentaux qui s’activent lorsqu’un individu interagit avec un dispositif. En prenant en compte la manière dont le cerveau enregistre, trie et mobilise les informations, on peut concevoir des outils mieux adaptés aux réalités du travail intellectuel.
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Des travaux ont, par exemple, permis d’observer qu’un écran dépouillé d’éléments inutiles invite à une meilleure concentration tout en sollicitant moins intensément certaines zones cérébrales. Ces données appuient l’idée que repenser les supports utilisés n’est pas un simple confort mais peut participer à un meilleur usage des ressources mentales des collaboratrices et collaborateurs.
Applications concrètes dans le monde professionnel
Plusieurs secteurs professionnels ont déjà intégré des considérations issues de l’ergonomie cognitive dans leurs pratiques. Dans les ressources humaines, cela peut par exemple se traduire par l’utilisation d’outils de recrutement évitant la surcharge de données sur une même interface. Dans les environnements agiles, on privilégie des planning visuels simples pour recentrer les équipes sur leurs objectifs.
Les startups technologiques, les cabinets de conseil ou les administrations repensent également leurs formations en priorisant la notion de charge mentale, notamment pour mieux accompagner les périodes de changement logiciel. Plutôt que d’embarquer les utilisateurs dans des courbes d’apprentissage interminables, la conception se veut souvent plus intuitive afin de favoriser une adaptation en douceur.
Vers une meilleure régulation du travail mental
On observe également une prise en compte progressive de l’épuisement cognitif dans les politiques de qualité de vie au travail. Certaines entreprises mènent des audits internes pour identifier les outils ou méthodes générant une fatigue mentale non quantifiée, ce qui permet ensuite d’émettre des recommandations internes ou d’investir dans des nouvelles pratiques de gestion de projet simplifiées.
Ces démarches, bien qu’encore asymétriques selon les secteurs et les tailles d’organisations, traduisent une prise de conscience collective sur le fait que la pénibilité psychique est aussi importante à prendre en compte que la pénibilité physique ou émotionnelle.
Elle propose des moyens de réduire la complexité souvent inutile des environnements professionnels, ce qui peut rendre les processus du travail plus fluides et potentiellement plus vivables pour les personnes concernées.
Il est possible de commencer par des ajustements progressifs comme l’introduction d’outils issus du design centré utilisateur, ou encore par une sensibilisation du personnel encadrant à la gestion de la charge mentale.
Les retours disponibles mettent en lumière des évolutions comme un moindre nombre d’erreurs courantes, une meilleure concentration pendant les réunions ou encore une limitation du multitâche, souvent perçu comme une source de dispersion mentale.
L’ergonomie cognitive n’a pas pour vocation de révolutionner l’ensemble des pratiques professionnelles en une seule fois. Elle propose des outils d’analyse et de conception permettant de rendre certains processus professionnels moins coûteux psychologiquement. En repensant les interfaces, les procédures, ou encore l’organisation des flux d’information, il devient envisageable de créer des environnements mentaux plus équilibrés et adaptés au fonctionnement humain.
Les entreprises, institutions ou collectifs choisissant de prêter attention à ces aspects ne cherchent pas nécessairement une amélioration immédiate de la productivité, mais plutôt des conditions de travail propices à une meilleure régulation mentale dans la durée. Ce changement de regard fait partie d’une approche plus globale de la santé au travail, complémentaire à d’autres démarches organisationnelles ou psychosociales.
Sources de l’article
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Ergonomie_cognitive
- https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ressources-pedagogiques/notice/view/oai%253Aiutengligne.net%253A1194
- https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ressources-pedagogiques/notice/view/oai%253Awww.uoh.fr%253Asuplomfr-b037df98-aa40-4c92-b8ca-41d5a623d23c
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