Si les lampes à incandescence sont vouées à disparaître entre 2009 et 2012, le marché des lampes basse consommation bât son plein : en 2008, 52 millions de lampes basse consommation, tout usage confondu (domestique ou professionnel) ont été déclarées mises sur le marché. Ce marché de l’électrique écolo est en pleine progression avec un taux de croissance entre 2007 et 2008 de 30%. Aujourd’hui, les deux tiers des ménages français (68,3%) possèdent au moins une LBC3.Comme pour les équipements électriques / électroménagers, l’étiquette énergie est obligatoire pour les lampes. Y figurent l’efficacité énergétique (graduée de A pour les plus sobres à G pour les plus gaspilleuses) et la quantité de lumière produite (les deux indications ne figurent pas forcément côte à côte sur l’emballage). Les lampes basse consommation sont classées entre A et B, les halogènes entre B et D, les ampoules incandescentes entre E et G.
Exprimée en lumens, la quantité de lumière produite permet de comparer les lampes de puissance électrique identiques entre elles : plus le chiffre est grand, plus la lampe émet de lumière pour une même énergie consommée.
Les lampes basse consommation peuvent produire une lumière « blanc chaud » ou « blanc froid ». Cette caractéristique est souvent évoquée sur les emballages. A partir du 1er septembre 2010, elle sera précisée sous l’indication « température de couleur » : plus cette température apparaît basse et plus la lumière correspondra à du « blanc chaud ».
Les dernières générations de LBC atteignent aujourd’hui très rapidement leur niveau d’éclairage maximum. Les modèles performants émettent 80% de leur flux lumineux dès l’allumage et nécessitent 15 secondes pour stabiliser leur éclairage. En outre, certains modèles sont mieux adaptés aux allumages fréquents et peuvent être fixés sur tout type de luminaire (sauf ceux équipés d’un variateur). Le temps d’allumage et le nombre de cycles allumage-extinction possibles seront également précisés sur les emballages à partir du 1er septembre 2010.
Les lampes basse consommation contiennent une faible quantité de mercure : en moyenne 3 mg de mercure par ampoule. En comparaison, les tubes fluorescents appelés communément « néons » contiennent en
moyenne 7 mg de mercure/tube. Une lampe basse consommation qui se brise présente donc peu de danger car elle ne contient que 0,005 % de mercure mélangé au gaz inerte contenu dans le tube. Toutefois, à grande échelle, le mercure peut présenter un risque de pollution. Il est donc essentiel de gérer la fin de vie de cet équipement considéré comme un Déchet d’Equipement Electrique et Electronique (DEEE). 93% d’une lampe basse consommation est recyclable, c’est pourquoi elles ne doivent pas être jetées à la poubelle ni cassées.
Bien que plus chères à l’achat (entre 5 et 8 euros), les lampes basse consommation font économiser à un ménage plusieurs dizaines d’euros sur la durée de vie de la lampe. Elles consomment environ 5 fois moins d’énergie que les ampoules classiques et durent plus longtemps : 8 000 heures en moyenne, contre 1 000 heures pour une ampoule classique et entre 2 000 et 3 000 heures pour un halogène. En remplaçant une ampoule classique de 60 W par une LBC de 15 W, on économise 360 kWh pendant sa durée de vie. C’est l’équivalent d’un an de consommation avec des ampoules classiques pour un ménage.
Voir aussi le plaidoyer de l’ADEME sur les dangers des ampoules faibles consommation : http://www.consoglobe.com/ac-energies-renouvelables_3573_ampoules-basse-consommation-plaidoyer-ademe.html