Apparemment, les entreprises auraient basculé vers le prélèvement à la source beaucoup plus facilement que prévu. C’est en tout cas la conclusion d’un sondage (pas forcément représentatif, mais quand même significatif) mené par le cabinet EY, spécialisé dans le secteur de l’expertise en comptabilité.
Des moyens déployés pour faire face à l’impôt sur le revenu
Les entreprises ce seraient adaptées rapidement à la mise en place de l’impôt sur le revenu début 2019, car elles y auraient attribué des moyens humains et financiers. Ceci leur aurait permis de basculer facilement, donc.
Les trois quart des 127 employeurs interrogés par le cabinet EY, qu’il s’agisse de TPE, PME ou de grands groupes, n’auraient pas rencontré de difficultés majeures. Un tiers avaient libéré un budget spécifique pour basculer dans de bonnes conditions. Certaines entreprises y ont créé des équipes dédiées et d’autres, ont fait appel à un prestataire de paie pour les accompagner dans ces changements.
Si cet échantillon n’est pas forcément représentatif, il permet de récolter des premiers témoignages sur le terrain et de commencer à prendre la température.
Une entreprise interrogée sur deux a fait appel à un prestataire externe pour la gestion de la paie
L’alourdissement de la charge de travail et le paramétrage de la paie sont les difficultés les plus souvent évoquées, même si la bascule a été faite sans heurts pour les entreprises sondées ? En effet, les services de paie étaient déjà surchargées, avec en parallèle, la baisse des charges sociales et la fusion des régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Au total, quasiment une entreprise sur deux interrogée pour ce sondage a fait appel à un prestataire externe, que ce soit pour l’externalisation rh, pour des conseils auprès d’un avocat ou d’un éditeur de logiciel.
Une phase de test bénéfique pour le prélèvement à la source
Le sondage a aussi mis en lumière le fait que la phase de test préalable à la mise en place officielle du prélèvement à la source a été bénéfique. Environ 40 % des entreprises ont observé des erreurs pendant les tests et qui dont ont pu être résolues ou évitées par la suite.
Toutefois, les entreprises ont mis l’accent sur deux points particuliers sur lesquels il va falloir être attentif : l’anticipation du délai d’obtention des taux personnalisés pour les salariés recrutés et la gestion des salariés en situation de mobilité qui nécessite une expertise particulière.